Grégoire le Grand disait que l’Évangile est rempli de péchés… et de pécheurs. Et de citer : Pierre, Zachée, le bon larron, Marie la pécheresse… Chacun incarnant tour à tour le doute et la trahison, la cupidité, la luxure, la colère et le meurtre. Tous ces péchés dont Jésus n’ignorait rien, et qu’il regardait sûrement en face, sans mépris ni indignation.

Dans les Écritures, le mot péché est omniprésent. Et personne n’aurait mis en doute cette réalité de la condition humaine. Aujourd’hui, faute et culpabilité se confondent et le terme de péché a perdu de son sens. Ce Cahier croire n’a pas voulu redonner au péché des lettres de noblesse ni rappeler avec insistance ses trop nombreuses déclinaisons. Mais juste le restituer dans sa conception première : une cassure dans notre relation aux autres, mais aussi à Dieu.

On comprend alors pourquoi notre monde a tant de difficultés à parler du péché : non que le sentiment du mal commis lui échappe, mais parce qu’il a perdu l’essence même de Dieu. Du coup, c’est l’autre face du péché qui lui manque : le pardon et la réconciliation avec Celui à qui nous devons tant. Car, comme le dit encore Grégoire le Grand : « Le Dieu tout-puissant oublie volontiers que nous avons commis le mal et il est prêt à regarder notre repentir comme l’innocence même. » Et c’est bien ce qui se passe dans les évangiles.

Chaque numéro des Cahiers croire traite d'une thématique de la foi déclinée en 3 axes : Le cahier Bible avec les récits bibliques en rapport avec le thème, Le cahier théologie explique la pensée de l'Église et le sens de la vie spirituelle, Le cahier pratique donne des pistes de réflexion, des conseils de lecture et des témoignages. Théologiens, exégètes, philosophes, biblistes, spécialistes de tous horizons (médecins, psychologues, chercheurs, écrivains, professeur...) se réunissent autour de ces thèmes et prêtent leur plume aux cahiers Croire pour donner leur éclairage.