Petit ou gros dormeur ?
Lorsqu’il vient de naître, le nourrisson dort en moyenne seize à dix-sept heures par jour. Vers 1 an, le temps de sommeil, réparti entre la sieste et les nuits, passe à environ quatorze heures par jour, puis douze heures vers l’âge de 3 ans. Bien sûr, il ne s’agit que d’une moyenne, chaque enfant ayant des besoins différents. On peut même observer jusqu’à trois heures de sommeil d’écart, entre un petit et un gros dormeur ! Dans tous les cas, le sommeil de l’enfant à partir de 6-9 mois, comme celui de l’adulte, est composé d’une succession de différentes phases, qui se répètent plusieurs fois au cours de la nuit : le sommeil léger (transition entre l’éveil et le sommeil), le sommeil profond (stade pendant lequel l’enfant sécrète des hormones de croissance et grandit) et le sommeil paradoxal (l’enfant s’agite, rêve ; son système nerveux se construit et s’organise).
Quand coucher bébé ?
On compare souvent les cycles du sommeil à un petit train composé de wagons… Train qu’il s’agit de ne pas manquer lors de son arrivée en gare ! Alors, en premier lieu, tout comme un train qui s’arrête tous les jours, à la même heure, dans une même gare, il est important de respecter une certaine régularité des heures du coucher et du lever, propice à l’équilibre de bébé. Afin de déterminer à quel moment le mettre au lit, il est bon de repérer les signes de sommeil. Ainsi, il est grand temps pour un enfant de se coucher s’il se frotte les yeux, s’il bâille, s’il devient grognon ou suce son pouce…
Un lieu idéal ?
Afin de favoriser l’endormissement de bébé, ce dernier doit se sentir bien dans sa chambre et dans son lit. Quelques règles simples suffisent à créer un lieu propice au sommeil : choisir pour les murs des couleurs invitant au calme et au repos (tons pastel ou couleurs apaisantes comme le bleu ou le vert), éviter de surchauffer la chambre (19 °C suffisent), préférer la gigoteuse à la couverture ou à la couette jusqu’à l’âge de 18 mois, ne pas encombrer le lit de peluches. Pour les enfants plus grands, qui parfois ont peur du noir, la veilleuse ou une source de lumière tamisée peut être nécessaire. Enfin, une boîte à musique est aussi un moyen pour bébé de s’endormir avec sérénité.
Un rituel obligatoire ?
Pour le tout-petit, dormir signifie se retrouver seul, dans l’obscurité, et être séparé de Maman et de Papa jusqu’au lendemain matin. Le rituel du coucher, c’est donc toutes ces petites habitudes qui, reproduites chaque soir, dans un ordre immuable, sécurisent l’enfant et lui permettent d’avoir un repère lors du passage au sommeil : câlins, bisous, histoire, doudou, verre d’eau, veilleuse… Ce moment de calme évolue avec l’âge : angoisse de séparation vers 9 mois ou apparition des cauchemars vers 2 ans, le tout-petit a très souvent besoin d’être rassuré à l’heure du coucher. Attention toutefois aux rituels qui n’en finissent pas ! Il faut d’entrée poser des limites, en prévenant l’enfant qu’il n’y aura, par exemple, qu’UNE histoire… et pas deux ! Dans le cas contraire, le rituel du coucher peut parfois s’éterniser, bébé essayant de repousser au maximum le moment de se retrouver seul.
S’endormir… ou pas ?
Le trouble du sommeil le plus fréquent chez le tout-petit est celui qui marque son incapacité à s’endormir seul, sans Papa et Maman. Rituel, heures du coucher et du lever régulières sont là pour l’y aider. En revanche, certaines pratiques sont à bannir : un biberon de lait dans le lit, un jus de fruits ou une boisson excitante, un temps trop important passé devant un écran (télévision, ordinateur ou tablette) juste avant le coucher, des jouets dans son lit qui risquent de le surexciter… Dans certains cas, cette difficulté d’endormissement peut être due à une maladie infantile, ou, plus rarement à un problème d’anxiété. Mais la plupart du temps, bébé a juste oublié ou n’a pas appris à s’endormir seul. À vous, parents, de le lui (ré) apprendre.
Dossier réalisé par Delphine Soury
Mémo pour un coucher réussi
* coucher bébé toujours à la même heure
* repérer les signes de fatigue
* choisir pour bébé un lieu propice à l’endormissement
* ne pas faire l’impasse sur le rituel du coucher.