GOÛTER

Monsieur Anatole a invité mademoiselle Blanche au goûter mais il ne parvient pas à faire sa recette. « C’est pourtant très simple ! dit le cochon qui vient l’aider : pour un gâteau qui épate, mets-y quelques patates ! » Le lapin ajoute : « Pour ne pas faire de la crotte, ajoute deux, trois carottes. » Et chacun d’apporter tour à tour son ingrédient fétiche. Avec un résultat pour le moins surprenant ! Son amie va-t-elle apprécier ce goûter inattendu ?

Cet album hyper rythmé est un plaisir à lire à voix haute. Les dialogues joyeusement enlevés et le comique de situation fonctionnent parfaitement dans cette histoire originale illustrée par des personnages faits de matériaux de récupération. L’univers graphique nous embarque :  on s’amuse à observer les expressions criantes de vérité des personnages et à retrouver l’objet premier détourné. L’accumulation des ingrédients renforce l’humour et fait mouche. À lire sans modération !

Un gâteau au goûter, de Christian Voltz, L’École des loisirs, 2019, 12 €.

MIAM !

Deux amis sont à la recherche de quelque chose de bon à manger pour se donner le courage de faire le ménage.

Voilà un album délicieux à savourer de toute urgence. Dès la première page, on fond devant ces deux personnages (un chien et un chat) affalés sur le canapé, qui préfèrent rêver aux gourmandises qu’ils pourraient déguster plutôt que nettoyer. Lorsqu’enfin ils se lèvent, c’est pour préparer un gâteau. Mais jouer les cuistots ne sera pas sans entrave. Les voilà embarqués dans une aventure où les rebondissements cocasses s’enchaînent. On rit franchement devant les obstacles que rencontrent les deux compères (le four dévore les gâteaux, les roulés à la cannelle s’avèrent être de simples escargots). Chaque mésaventure s’accompagne d’un gag visuel très réussi. Les illustrations sont formidables, remplies d’humour (le chien aspergé de confiture et la séance de ménage valent le détour). Quant à la chute, on ne vous dit rien, mais promis, elle fera saliver (et rêver) petits et grands ! 

Plus de gâteaux, d’Ulrika Kestere, L’Étagère du bas, 2023, 15 €.