C’est enfin l’été ! Les vacances, le soleil… le bonheur ! Oui, mais voilà : entre le mal des transports, les petites égratignures, les coups de soleil, les piqûres d’insectes, nous passons parfois plus de temps à la pharmacie qu’à la plage. Mais pas de panique ! Cette année, on pare à toutes les éventualités, et on prépare la trousse d’urgence pour passer des vacances en toute tranquillité !
Mon enfant a le mal des transports : que faire ?
« Maman, j’ai mal au cœur ! » : le trajet sur la route des vacances, c’est déjà toute une aventure. Le mal des transports (ou cinépathie) survient essentiellement en voiture, mais parfois aussi en bateau, en train ou en avion. Il s’explique par un conflit entre l’oreille interne (organe de l’équilibre), la vue et la proprioception (perception que l’on a du corps) et se manifeste par la fatigue, la transpiration, des nausées et surtout des vomissements.
Prévenir :
Veillez à ce que votre enfant soit bien reposé et qu’il ne parte pas le ventre vide. Assurez-vous qu’il prenne un repas léger. Évitez les boissons lactées et le jus d’orange, préférez un yaourt et des fruits.
Une heure avant le départ, donnez-lui un traitement médicamenteux. (Attention ! Bien que ce type de médicaments soit en vente libre, il est important de demander l’avis du pédiatre.)
En voiture, optez pour une conduite souple (sans accélérations ni ralentissements brutaux) et veillez à ce que la température de l’habitacle ne soit ni trop élevée ni trop fraîche. Occupez votre enfant pour lui changer les idées : comme il vaut mieux éviter de faire du coloriage, invitez votre bout de chou à repérer les voitures bleues ou à jouer à « devine à quoi je pense » ! Vous pouvez aussi prévoir quelques bonbons à la menthe qui calment les nausées, et faire des pauses régulièrement.
En train, faites asseoir votre enfant dans le sens de la marche, et dans l’avion, près du hublot. En bateau, restez au centre du navire, où les secousses se font moins sentir, et si votre enfant est suffisamment grand, demandez-lui de se concentrer sur sa respiration.
Toutefois, n’oubliez pas de prévoir un sac en papier ! Juste au cas où…
Les bons gestes :
Si votre enfant est pris de vomissements, arrêtez-vous pour lui laisser le temps de se remettre de cette expérience désagréable. Invitez-le à respirer lentement et à boire doucement pour se réhydrater.
Coup de soleil, déshydratation, insolation, coup de chaud : comment protéger mon enfant du soleil ?
Le soleil, c’est agréable, mais attention, il est aussi dangereux pour votre enfant : brûlure ou déshydratation, les risques ne manquent pas. N’oubliez pas que, plus l’enfant est jeune, plus le soleil est nocif pour lui : pensez donc à bien protéger sa peau.
Prévenir :
Veillez à couvrir au mieux la peau de l’enfant : tee-shirt, chapeau, short et lunettes de soleil filtrant les UV. N’hésitez pas à montrer l’exemple en adoptant la même tenue. À la plage, emportez un parasol pour vous mettre à l’ombre, et évitez de vous exposer entre midi et 17 heures. Tartinez votre bambin de crème solaire avec un indice maximal : pensez à en remettre une couche, toutes les deux heures, même s’il s’agit de crème waterproof.
Veillez aussi à ce que l’enfant boive régulièrement, même s’il n’exprime pas la sensation de soif, afin d’éviter tout risque de déshydratation.
Les bons gestes :
En cas de coup de soleil, rafraîchissez la peau de votre enfant, puis appliquez une crème antibrûlure sur les rougeurs. Les jours suivants, il est préférable que l’enfant reste à l’ombre.
En cas d’insolation (symptômes : fièvre, maux de tête, nausées), conduisez immédiatement l’enfant à l’ombre, et refroidissez sa nuque avec un linge humide. Donnez-lui abondamment à boire ainsi qu’un médicament pour faire baisser la fièvre.
En cas de coup de chaleur (peau sèche et brûlante), il est urgent d’appeler les secours et de faire baisser la température du corps (douche froide, linges humides, etc.)
Petites coupures, petites égratignures : comment les éviter, comment les soigner ?
Bien qu’il ne soit pas possible d’empêcher nos chers petits de faire des acrobaties, nous pouvons toujours prendre quelques précautions pour limiter les risques de blessures.
Prévenir :
Avant qu’il parte crapahuter sur les rochers pour pêcher crabes et autres crustacés, veillez à ce que votre enfant ait chaussé des sandales, qui protégeront ses pieds de multiples coupures. Elles lui éviteront aussi de se brûler sur le sable chaud, ou encore de se blesser s’il marche sur des coquillages coupants ou d’éventuels tessons de bouteille.
Les bons gestes :
Lavez-vous les mains avec une solution hydroalcoolique, puis désinfectez la plaie avec un antiseptique. Protégez avec un pansement propre. Si la coupure est profonde, allez directement chez le médecin.
Piqûres d’insectes, tiques : comment résister à l’assaut des petites bêtes ?
Pour se protéger des piqûres de moustiques, il est facile de se munir d’une crème répulsive. Vous pouvez en appliquer sur la peau de votre enfant dès ses 6 mois. En revanche, il n’existe pas de baume équivalent pour les abeilles et les guêpes. Vigilance et prudence sont donc de mise.
Prévenir :
Ne laissez pas de boissons et aliments sucrés à proximité, car ils attirent les insectes. Dans le cas où une abeille ou une guêpe volerait près de l’enfant, évitez tout mouvement brusque. Insistez pour que l’enfant ferme la bouche afin qu’il ne l’avale pas.
Pour les tiques, évitez de vous promener dans les hautes herbes, et le soir, au moment du bain, vérifiez bien que votre enfant n’a pas été piqué.
Les bons gestes :
Parmi les insectes, seuls les abeilles perdent leur dard. Dans ce cas, retirez-le délicatement à l’aide d’une pince à épiler et désinfectez. Pour soulager l’enfant, il est possible de lui donner un antalgique ou un anti-inflammatoire. Demandez conseil au pédiatre. En cas d’allergie localisée (œdème), pensez à administrer à votre enfant un antihistaminique. S’il a des réactions plus importantes, il faut consulter très vite pour éviter l’œdème de Quincke (étouffement).
Si votre enfant a été piqué par une tique, utilisez une pince à tique en faisant attention à ne pas lui arracher la tête, car cela pourrait provoquer une infection.
Cette année, je pars avec mon enfant à l’étranger : que faut-il prévoir ?
Un séjour à l’étranger, quelle bonne idée ! Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ? Toutefois, ces vacances demandent un peu plus d’organisation lorsqu’on a un enfant en bas âge. Voici donc un petit rappel d’éléments à prendre en compte.
Prévenir :
Avant de partir, informez-vous sur l’état sanitaire du pays, et effectuez les vaccins recommandés (méningite, typhoïde, etc.). Dans les pays tropicaux, soyez vigilant, car de nombreuses infections se transmettent par l’eau. Pensez à toujours emporter une bouteille d’eau minérale. Évitez également de laisser votre enfant se baigner. Vous pouvez également prévoir du lait antidiarrhéique.
Si vous envisagez un voyage en Europe (autre qu’en France), procurez-vous la carte européenne d’assurance-maladie, qui permet la prise en charge des éventuels soins médicaux. Chaque membre de la famille doit avoir la sienne. Une simple demande sur Internet, en vous connectant à votre compte Ameli, vous permet de l’obtenir.
Enfin, n’oubliez pas de glisser le carnet de santé de votre enfant dans vos bagages.
La trousse à pharmacie idéale : que faut-il emporter ?
Bien sûr, il est nécessaire d’adapter la trousse de secours à sa destination, mais certains classiques sont indispensables :
– antiseptique en spray ;
– crème calmante pour réduire les démangeaisons ;
– médicament contre les réactions allergiques (antihistaminique) ;
– paracétamol et/ou anti-inflammatoire non stéroïdien pour soulager la douleur ou en cas de fièvre ;
– pansements, compresses stériles, sparadrap, ciseaux à bout rond ;
– pansements hydrocolloïdes pour les ampoules ;
– pince à tique, pince à épiler pour retirer les échardes ;
– pommade antibrûlure ;
– solution hydroalcoolique ;
– solution de réhydratation en cas de diarrhée.
Désormais bien préparé, vous n’avez plus qu’à savourer l’été en toute sérénité. Bonnes vacances !
Un grand merci au docteur Jacky Israël pour sa relecture attentive et ses précieux conseils. Le docteur Jacky Israël est pédiatre. Il est notamment l’auteur de Bébé, dis-moi pourquoi tu pleures et a collaboré à la revue Spirale, n° 58, « Les vacances de Monsieur Bébé », coordonnée par Joël Clerget, parus en 2011 aux éditions Érès.
Dossier préparé par Aurélie Vigne