Motricité fine, concentration, imagination… Les bienfaits du coloriage en maternelle sont nombreux pour le développement de l’enfant, dès l’âge de 3 ans.

Ce lundi matin, nous entrons en classe pour un atelier sur le magazine Toupie avec des élèves de moyenne section. L’objectif : voir comment les enfants s’approprient les jeux que nous proposons dans le magazine. Sont-ils trop difficiles ? Sont-ils instinctifs ? Sont-ils adaptés aux capacités des élèves de 4 ou 5 ans ? Premier jeu : il s’agit de colorier en bleu les voitures qui vont vers la gauche, en rouge celles qui vont vers la droite. Une fois que nous avons expliqué où est la gauche, où est la droite, le jeu semble accessible et intéressant pour les petits élèves. Le hic ? Il faut COLORIER. En effet, nous nous sommes aperçues qu’environ la moitié des élèves étaient réticents au coloriage, le plus souvent par « flemme ». Pourtant, comme nous le dit l’enseignante, les bienfaits du coloriage sont essentiels. Voici pourquoi :

Colorier… pour entraîner ses mains et développer la motricité fine

Le chemin à parcourir avant d’écrire est long. La première étape est d’entraîner sa main à des gestes de plus en plus fins. Colorier dès le plus jeune âge offre de nombreux bienfaits, notamment pour apprendre à tenir un crayon et développer la motricité fine. Au tout début, le crayon sera tenu à pleine main et le geste sera peu maîtrisé. D’où l’intérêt de proposer à l’enfant des espaces de coloriages assez gros, sans trop de détails et adaptés à son âge (comme dans Picoti Joue). S’il ne faut pas imposer à l’enfant de ne pas dépasser, il sera de lui-même « retenu » par un cerné épais qui délimite ce qu’on peut encore appeler du gribouillage, plutôt que du coloriage. Une étape néanmoins essentielle dans l’apprentissage. En maternelle, il sera demandé à l’enfant de maîtriser un peu plus son geste avec son crayon, et de le tenir à trois doigts. On entre alors vraiment dans la motricité fine, et le coloriage sonne les prémices de l’écriture. Les coloriages peuvent alors être plus détaillés, les cernés plus fins. Pourquoi certains élèves rejettent cette étape ? Parce que cela leur demande un effort musculaire ! Les doigts sont peu habitués à cette position, la main est rigide, le poignet manque de souplesse. C’est un véritable entraînement sportif qu’on demande alors à l’enfant, une sorte de gym tonique de la main ! « J’ai mal aux doigts » nous a ainsi dit un petit élève après avoir colorié une seule petite voiture. Effectivement l’enfant peut ressentir quelques courbatures au niveau des doigts. Mais plus il coloriera, moins il aura mal évidemment. L’enfant doit aussi apprendre à positionner sa page, pour la mettre dans le sens le plus pratique pour colorier. Cette recherche d’une ergonomie adéquate et confortable est aussi intéressante pour son développement cérébral.

Colorier… pour se concentrer

Un autre bienfait du coloriage important est le fait que l’enfant doit se concentrer dans un exercice mono-tâche. Sur-stimulé par beaucoup d’activités, et notamment par la présence des écrans, l’élève actuel a de plus en plus de difficultés à se concentrer. Les enseignants le disent tous et voient vraiment la différence depuis que les écrans ont envahi la vie, même celle des tout-petits. Quand il colorie, l’enfant doit regarder attentivement sa feuille, se focaliser sur son geste. Il n’est pas rare d’ailleurs de le voir tirer la langue pour mieux se concentrer ! Naturellement, l’enfant aura envie de bien faire, de ne pas dépasser, il doit donc s’appliquer. Parmi les bienfaits du coloriage, il y a cette capacité à maintenir l’attention de l’enfant. Le cerveau fournit alors un effort de maîtrise et de recentrage très intéressant pour son développement. Rester concentré sur une tâche apaise l’enfant et le détend, il y trouve du plaisir et de la satisfaction ! En effet, mettre en couleur un dessin valorise l’artiste qui est en chaque enfant…

Colorier… pour développer son imagination

Et si le chien était bleu ? Et si le soleil était vert ? Mettre en couleur les éléments, c’est pour l’enfant laisser libre cours à son imagination et inventer un monde fantastique. Le coloriage devient alors un moyen d’expression fort qui permet d’explorer son âme d’artiste, poétique, extravagant ou consciencieux. Chacun y mettra sa personnalité ou son humeur du moment. N’hésitez pas alors à parler des couleurs avec votre enfant et à explorer toute la palette avec lui. Bleu turquoise, rose fushia, jaune citron, vert pomme… les noms des couleurs sont amusants à apprendre et viendront enrichir le vocabulaire. Si le coloriage est plutôt une activité solitaire, vous pouvez aussi le proposer en jeu à deux ou en famille. Sur une grande feuille, chacun fait sa partie et participe. L’enfant y prendra encore plus de plaisir et vous aussi !

Une activité simple, mais essentielle au développement de l’enfant

Motricité fine, concentration, imagination… vous l’aurez compris, les bienfaits du coloriage sont multiples pour le développement de l’enfant, notamment en maternelle. Cette activité éducative est à la fois ludique et structurante, en particulier en maternelle. Elle est facilement accessible, demande peu de matériel et peut se pratiquer dès l’âge de 3 ans.

Alors tous à vos crayons !

Enfants qui font des coloriages

Feutres ou crayons de couleurs ?

À l’école, les enseignants préfèrent l’utilisation du crayon de couleur dans la pratique du coloriage, plutôt que le feutre. Parce que c’est plus difficile, plus long et que cela oblige l’enfant à persévérer. Mais ce n’est pas une punition ! Avec un crayon de couleur, il va devoir passer plusieurs fois au même endroit et appuyer plus ou moins fort sur le papier. Cela lui demande donc une meilleure maîtrise de son geste. Il existe néanmoins des crayons de couleurs plus ou moins épais à adapter selon l’âge et le développement de l’enfant.

Découvrez le magazine Toupie Jeux avec sa grande histoire à colorier ! Des jeux éducatifs, des coloriages amusants, des consignes adaptées… une vraie façon de faire profiter les enfants des bienfaits du coloriage tout en s’amusant.