L’hôpital angoisse… Pour permettre aux enfants de mieux appréhender cet univers médicalisé, les étudiants en médecine française se mobilisent chaque année pour recréer un centre de soin à la mesure des plus petits et de leur doudous : l’Hôpital des nounours.

L’hôpital angoisse… Pour permettre aux enfants de mieux appréhender cet univers médicalisé, les étudiants en médecine français se mobilisent chaque année pour recréer un centre de soins à la mesure des plus petits et de leurs doudous : l’Hôpital des nounours.

Justine Géraud, vice-présidente de l’Association des étudiants en médecine de Toulouse, nous présente cette initiative originale.

Comment est né l’Hôpital des nounours ?

Justine Géraud : Ce projet a vu le jour en Allemagne, en 2000. Il a ensuite été repris dans notre pays à partir de 2004,

à l’initiative de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF).

Désormais, l’Hôpital des nounours a lieu chaque année dans les trente-cinq facultés de médecine de l’Hexagone, en collaboration avec des étudiants d’autres filières de la santé.

Comment se déroule l’opération ?

J. G. : La visite à l’Hôpital des nounours se déroule dans le cadre d’une sortie scolaire, pour les enfants de grande section de maternelle et de CP.

En général, les étudiants en médecine vont à la rencontre des classes une semaine avant afin de prendre la mesure de leur connaissance du monde hospitalier, de leurs craintes…

À ce moment-là, les enfants décident, avec leur enseignant, du mal dont souffre leur peluche, qui sera ensuite soignée.

Une fois à l’Hôpital des nounours, qui recrée différents lieux de soins, l’enfant passe par le stand des consultations :

le « malade » est accueilli par un « nounoursologue » qui effectue la pesée, note les symptômes… Ensuite, chaque enfant est pris en charge dans un parcours qui dépend de la pathologie de son nounours :

s’il a mal à une patte, il passera par le stand de radiologie, tenu par les étudiants en manipulation radio.

S’il a une fracture, direction le bloc opératoire, puis la salle de réveil, gérée par les étudiants infirmiers.

La visite se termine en général par le stand de la pharmacie.

On trouve aussi le stand des étudiants en kinésithérapie et psychomotricité pour la rééducation, la « maternité », le « cabinet dentaire », le « cabinet d’orthophonie »…

Chaque année, les pompiers répondent également présents afin de faire découvrir aux enfants l’univers des premiers secours avec leur camion et tout leur matériel.

Enfin, une fois le parcours de soins terminé, chaque enfant repart avec son « Nounours Pack » : il y trouve le carnet de santé de son nounours, un « certificat de bravoure », éventuellement la « radio » de sa peluche ou des accessoires.

Quel est l’objectif de l’Hôpital des nounours ?

J. G. : C’est prouvé… quand on connaît, on a moins peur. Le but est donc de faire découvrir aux enfants, de manière ludique et rassurante, l’envers du décor du milieu hospitalier afin de pallier « l’effet blouse blanche ».

En suivant le parcours de soins de leur peluche malade ou blessée au sein de l’Hôpital des nounours, ils sont donc sensibilisés aux métiers de la santé et se familiarisent avec un nouvel environnement.

D’un autre côté, ces journées permettent aux étudiants en médecine et d’autres filières de se confronter à ce public particulier que sont les enfants, ce qu’ils n’ont pas ou peu l’occasion de faire pendant leurs études.

Enfin, cette initiative participe à la découverte du corps et à l’éducation à la santé et à l’hygiène, qui font partie des programmes scolaires.

Chacun y trouve donc un bénéfice, c’est certain !


Propos recueillis par Delphine Soury

Où, quand, comment ?

  • L’Hôpital des nounours s’adresse aux écoles.

Pour obtenir les coordonnées des responsables organisateurs pour chaque ville, vous pouvez contacter l’ANEMF qui transmettra votre demande : hopitaldesnounours@anemf.org

  • Du 12 au 16 mars, l’Hôpital des nounours se tiendra à Toulouse.

Pour savoir à quelles dates aura lieu cette opération dans les autres villes de France, rendez-vous sur http://hopitaldesnounours.org.