La moule d’eau douce, ou mulette perlière, est un mollusque bivalve que l’on trouve dans le lit des rivières, en France et En Europe du Nord. Elle a une préférence pour les eaux fraîches, à 13 °C environ. Elle peut vivre entre 30 et 150 ans ! Découvre son cycle de vie original…

Une situation critique

La vie de la moule perlière n’est pas un long fleuve tranquille. Il faut que beaucoup de conditions soient réunies pour qu’elle s’épanouisse, comme une eau pauvre en nutriments, pas de vase dans le lit de la rivière, du sable ou du gravier et un bon courant pour oxygéner le tout. Depuis de nombreuses années, la qualité des cours d’eau se détériore : pollution, changement climatique ou destruction de zones humides. Cela ne facilite pas le développement de la moule perlière qui vit à moitié enfoncée dans le lit des rivières en filtrant des litres d’eau.

Un cycle en plusieurs étapes

Les moules mâles adultes larguent dans l’eau leurs spermatozoïdes. Des moules femelles, lors de leur filtration, parviennent à en récupérer certains qui féconderont leurs œufs. Des semaines plus tard, des millions de larves, appelées glochidies, sont larguées et doivent, pour survivre, trouver un hôte. En effet, seules celles qui seront aspirées par une truite ou un saumon, et qui parviendront à s’accrocher à leurs branchies, pourront poursuivre leur cycle. Et ce n’est pas fini…

Une aide bienvenue

Hop, ni vues ni connues, au printemps suivant, les larves se détachent et doivent trouver un bon endroit, pour s’enterrer à moitié et grandir pendant des années. Sur un million de glochidies, moins de 10 réussiront à franchit ces nombreux obstacles. Aujourd’hui, grâce notamment à l’association Bretagne Vivante et le programme life, la moule perlière est surveillée de près. Ses membres font un suivi de l’espèce dans 6 rivières de la Bretagne et de la Basse-Normandie, et les élèvent en station avant de les réintroduire dans la rivière.

Pour en savoir plus sur la moule perlière, lis vite ton Wapiti n° 404 de novembre et regarde la vidéo suivante sur la station d’élevage de Brasparts.

L’association Bretagne Vivante a réalisé un numéro spécial de sa revue « L’Hermione vagabonde » sur ce sujet. Pour plus d’information, clique ici !