Chers parents, à l’initiative de l’UNICEF, une grande consultation nationale des enfants a été lancée depuis le mois de février. L’objectif ? Recueillir des données sur la santé, le mode de vie, les loisirs, la scolarité des enfants. Devant le succès du questionnaire distribué via le réseau « Villes amies des enfants », une plate-forme « jeparledemesdroits.com » a été créée. Les enfants se sentent-ils assez entendus à l’école ? Dans leur famille ? Garçons et filles se sentent-ils égaux dans leur milieu scolaire ou dans leurs activités sportives ? Les enfants se sentent-ils en sécurité dans leur vie de tous les jours ? Toutes les données recueillies permettront de mieux comprendre les enfants d’aujourd’hui, de mettre en valeur des initiatives locales et d’améliorer les actions en faveur des droits de l’enfant. Le rapport sera édité le 20 novembre pour la Journée internationale des droits de l’enfant. Et parce que toutes ces questions nous touchent particulièrement, nous qui travaillons pour les enfants, les rédactions de Milan presse sont plus que jamais partenaires de l’UNICEF pour cette opération.

Parmi de nombreuses initiatives valorisant les droits des enfants, retrouvez celle de l’école d’Alban (81) dans le magazine Toboggan. Un bel exemple de de coopération réussie entre tous les acteurs de la vie scolaire.

Selon la consultation nationale réalisée par l’UNICEF, 27 % des enfants et 56 % des adultes pensent qu’ils n’ont pas la possibilité de donner leur opinion à propos des décisions concernant l’école*.
Quels sont les secrets de relations constructives ? Toboggan mène l’enquête à l’école d’Alban (81),
qui met cette collaboration au cœur du projet pédagogique.

Yves Le Poëc, directeur de l’école d’Alban

« Les relations parents-enseignants sont tumultueuses depuis la nuit des temps ! Il y a un problème de territoire : les enseignants craignent l’ingérence des parents, qui ne se sentent pas les bienvenus. La notion de bienveillance est primordiale : les enseignants doivent être disponibles et rassurants, pour que les parents viennent à leur rencontre. Ces relations sont utiles pour favoriser la réussite des élèves.

Ainsi, les parents sont très présents dans notre école. En CP, nous leur présentons les travaux des élèves dans la classe. Des rencontres individuelles avec chacun ont lieu plusieurs fois par an. Nous organisons des soirées loto auxquelles tout le monde participe. Des expositions sont organisées dans l’école avec les enfants pour guides. Après les spectacles, les parents donnent leurs avis lors de réunions. Suite à des remarques, nous avons modifié le déroulement des représentations, par exemple. Cela permet de trouver des solutions ensemble !

Notre école est attachée à ces valeurs depuis longtemps. Et nous sommes soutenus par le tissu local : la mairie nous a permis d’acheter des tableaux interactifs, l’association des parents d’élèves nous aide à financer les sorties et les bureaux de la MJC sont à l’intérieur de nos locaux. Ce n’est pas seulement l’école qui éduque, mais la communauté !»

 

Mylène Salvignol, présidente des parents d’élèves

« Le dialogue s’instaure facilement. Les enseignants sont investis, responsables et professionnels. Ils se font tutoyer par leurs élèves. Les enfants se sentent sécurisés, ils sont dans un état d’esprit plus agréable pour travailler. Certains professeurs aident activement à préparer le loto et les spectacles. L’association des parents d’élèves et la mairie le leur rendent bien, avec des financements importants pour les activités. Les délégués des parents d’élèves, eux, ont été sollicités pour réfléchir à l’application de la semaine de quatre jours et demi… C’est une bonne école, qui est reconnue dans toute la région ! »

 

Frantz, 8 ans, élève en CE2

L’école organise plein de sorties pour les élèves et, après les activités, on lève le doigt pour dire ce qu’on en pense. On peut aussi proposer des choses. Une fois, on voulait organiser une journée sans rien faire à l’école. Et on a voté pour décider  d’apporter des jeux.

 

Propos recueillis par Charlotte Villez.

*Sources : TNS SOFRES/UNICEF France