La Journée mondiale des oiseaux migrateurs a été lancée en 2006 et elle est, depuis, célébrée chaque année par les associations de protection de la nature, les ornithologues professionnels et amateurs ainsi que tous les amoureux des oiseaux.
Durant cette journée, chacun est invité à mieux connaître ces oiseaux, leurs habitats et les dangers qu’ils rencontrent au cours de leurs voyages. En effet, certains oiseaux doivent parcourir des dizaines de milliers de kilomètres avant de rejoindre leur zone d’hivernage ou de reproduction. Il est donc important qu’ils trouvent sur leur chemin des zones de pause où ils font escale et se nourrissent. En route, les éoliennes leur font aussi courir de graves dangers et il est nécessaire que le partage de l’espace et la cohabitation entre humains et animaux soient mieux compris afin d’être gérés durablement.
Le 26 octobre 2017, à Manille, en marge de la douzième session de la Conférence des Parties à la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, trois acteurs majeurs de la conservation des oiseaux migrateurs ont annoncé un nouveau partenariat en faveur de la protection de ces espèces et de leurs habitats.
Cette nouvelle collaboration permet de mettre en avant la volonté de sauvegarder les trois principaux corridors des oiseaux migrateurs : le corridor américain, qui relie Amérique du Sud et Amérique du Nord ; le corridor Afrique-Eurasie, qui relie le Groenland à la pointe de l’Afrique du Sud ; et le corridor Asie-Australie qui relie le nord de la Russie et de la Chine à l’Australie et qui longe l’océan Pacifique.
Vous pouvez aussi découvrir la migration des oiseaux grâce à cette carte interactive du National Geographic.
Le thème de l’année 2018, « Unissons nos voix pour la conservation des oiseaux », montre la volonté de chacun de sceller ce nouveau pacte. Dans le même sens, une seconde journée mondiale est créée et aura lieu le 2e samedi d’octobre. Ainsi, le monde entier pourra célébrer les oiseaux migrateurs lors de leurs voyages aller et retour, en mai et en octobre de chaque année.
2018 est donc une année importante pour la protection de ces espèces et cette initiative espère remporter plus d’audience auprès du grand public comme des organisations gouvernementales. Car sauver les oiseaux migrateurs ne peut se faire à l’échelle locale, mais relève bien d’un mouvement global à l’égard de nos amis ailés, dont les ancêtres, au passage, volaient dans le ciel bien avant que les hominidés n’apparaissent sur Terre.
© Photo : WMBD. Affiche Journée mondiale des oiseaux migrateurs : WMBD, 2018. Texte : Clara Recordier.