Dans certains régions d’Afrique, la cohabitation entre villageois et éléphants n’est pas toujours facile : les cultures sont régulièrement dévastées par les pachydermes.
Pour que communautés locales et éléphants apprennent à vivre ensemble tout en gardant leurs distances, l’organisation Awely * a testé et développé l’exploitation agricole de plantes qui n’attirent pas les pachydermes. Parmi ces plantes, on trouve l’ail, le gingembre et la citronnelle, qui tiennent à distance les éléphants des cultures, sans leur faire le moindre mal.
À savoir que l’éléphant a un odorat ultra développé : son nez n’est pas seulement long, c’est aussi le plus performant du règne animal ! Les éléphants disposent en effet d’un odorat cinq fois plus développé que le nôtre et deux fois plus que celui d’un chien.
Grâce à ces nouvelles cultures, Awely a pu enregistrer des réductions significatives des intrusions d’éléphants. L’exploitation de ces plantes permet également aux villageois d’engendrer des revenus puisqu’ils peuvent vendre leurs récoltes.
Le développement de cultures d’ail, de gingembre et de citronnelle, plutôt que l’exploitation du maïs, réduit ainsi les pertes de cultures dues aux éléphants, tout en participant à la protection du plus gros mammifère terrestre. Des barrières naturelles et efficaces pour le bien-être des humains et des animaux.
* L’organisation Awely, des animaux et des hommes, basée à Orléans, a été créée en avril 2005 par Renaud Fulconis. Ses missions : protéger les animaux sauvages et les écosystèmes et contribuer à la réduction de la pauvreté en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. L’ONG travaille notamment pour améliorer la cohabitation entre les hommes et les animaux et développe également des programmes dédiés aux bonobos, aux gorilles et aux tigres.
Texte : Pauline Payen. Photo : DR.