Pour sa 19e édition, le Festival de photo animalière et de nature de Montier-en-Der sera bien ancré dans l’actualité avec ses deux thèmes au programme : le dérèglement climatique et la relation humain-animal. Le climat avec la Conférence des Nations unies qui aura lieu à Paris début décembre (COP21), et l’interaction humain-animal à l’heure où les droits des animaux semblent enfin évoluer dans le bon sens, au moins dans certains pays occidentaux.
Et pour la première fois, cette année, la rédaction de Wakou sera présente sous le chapiteau jeunesse du festival pour des ateliers avec les enfants ! Si vous êtes dans la région, n’hésitez pas à venir nous rendre visite sur notre stand.
À l’occasion du festival, nous avons interviewé le photographe Éric Médard pour son exposition Passeurs de lunes, que vous pourrez voir à la Fondation Lucy Lebon le temps du festival, et dont Wakou vous a montré quelques images exceptionnelles dans « L’histoire en photos » du mois de novembre : « Une nuit dans les bois ».
Bonjour Eric Médard,
Depuis combien de temps êtes-vous photographe animalier ?
Depuis 25 ans, je parcours la nature, un appareil photographique à la main.
Comment cette passion pour la photo animalière vous est-elle venue ?
Tout petit déjà, je passais mon temps à contempler la vie sauvage, un simple ruisseau m’occupait des semaines entières !
Comment avez-vous fait pour photographier ces animaux de nuit ?
Depuis 4 ans, j’ai choisi de travailler sur la faune nocturne à l’aide d’une technique qui permet de photographier la nuit sans déranger. Le matériel est totalement insonorisé et la lumière est de la lumière infrarouge, donc invisible. J’ai aussi utilisé des techniques de piégeage photographique afin de laisser le matériel en place pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Je suis aussi allé chercher des animaux dans les Pyrénées (la genette, le hibou grand-duc), en Slovénie (le lérotin et l’ours) ou dans le Jura (le lynx).
Quelle est la rencontre animalière la plus marquante que vous ayez faite ?
J’en ai fait beaucoup mais, quand j’ai enfin réussi ma première image de loutre, ce fut une bien jolie récompense. La photo la plus étonnante fut sans doute celle du lynx, après seulement deux nuits de piégeage ! Ou encore la renarde avec les chatons dans la gueule, où ce castor en train de couper un arbre énorme, la genette qui semble regarder la lune. Il y en a beaucoup, en fait !
Le livre d’Eric Médard, Passeur de lunes, est disponible sur son site.
Texte : Clara Recordier.