Après l’ours (1988) et le tigre (Deux frères, 2004), le loup est la nouvelle mascotte du réalisateur Jean-Jacques Annaud ! Comme à son habitude et avec le souci du détail qui le caractérise, il a préparé son nouveau film, Le Dernier loup, pendant six ans.
Minutieux, il a suivi le rythme de la nature : « Il a fallu imprégner les loups dès les premières semaines de leurs vies parce qu’on ne les dompte pas. Il fallait qu’ils ne soient pas effrayés par les hommes et les caméras lors du tournage. Puis, avec Andrew Simpson, le dresseur, nous avons convenu qu’il fallait attendre trois ans pour que l’on puisse suivre l’évolution de l’animal : à un an, il ressemble à un gamin, à deux ans à un ado et à trois à un adulte. »
La patience et la certitude des scènes ou effets recherchés à aidé tout au long du tournage : « Quand vous travaillez avec un animal, c’est comme si vous travailliez avec un bébé ! Il faut préparer les scènes pour que le bébé/animal fasse spontanément ce que vous espérez qu’il va faire. Le loup, très intelligent, se méfie de tout, se cache et l’aide du dompteur a été essentielle. »
Le film est fondé sur la relation entre l’animal et l’être humain. Envoyé dans les grands espaces de Mongolie-Intérieure pour éduquer les bergers nomades, Chen Zen, un jeune étudiant originaire de Pékin, capture un louveteau pour l’apprivoiser. L’histoire portée à l’écran par Jean-Jacques Annaud est celle du livre de Jiang Rong qui a connu un grand succès en Chine en 2004, Le Totem du loup. Les images sont renversantes de beauté, les loups filmés avec talent et l’homme n’a pas toujours le beau rôle quand il ne prend pas garde à la nature qui l’entoure. A voir en famille !
Sortie en salle : le 25 février.
Texte : Pascal Alquier. Photo : DR.