Le greenwashing, c’est quoi ?
Le greenwashing (blanchiment écolo, en français, malheureusement peu utilisé) est une pratique commerciale et marketing qui consiste à utiliser des arguments environnementaux pour vendre des produits qui ne sont pas toujours écologiques.
À l’heure où le développement durable, l’environnement et l’écologie prennent une place plus importante dans nos vies, les entreprises ont détecté là un moyen tendance de promouvoir leurs produits. Alors même que les écologistes engagés parlent de décroissance, notre culture consumériste n’étant pas soutenable pour la planète, le greenwashing permet aux entreprises de continuer à vendre tout en offrant une bonne conscience à ceux qui n’auraient pas le temps de s’informer.
Des exemples de greenwashing
Un produit sera présenté comme écologique, alors qu’une partie seulement de ce produit est recyclable.
Un aliment sera marqué bio, alors que seul son emballage ou l’un de ses composants sera effectivement labellisé bio.
Les grandes entreprises se sont engouffrées dans cette brèche depuis presque une dizaine d’années. Surtout celles qui ont un impact, du fait de leur production, sur l’environnement. Elles ont alors revu leur plan de communication afin de vanter les mérites de leur groupe engagé pour la nature et le développement durable. En réalité, seule une part minime de leurs activités sont effectivement durables et conciliables avec un engagement de protection de la nature.
Certaines entreprises, qui n’ont rien à voir avec la nature ou l’écologie, ont simplement changé leur logo ou la couleur de leurs étiquettes. Telle marque de produit d’entretien proposera une étiquette verte (au lieu de rouge) afin de nous faire croire à un produit non nocif pour la nature — pourtant, les composants de son produit d’entretien n’ont pas changé.
Les exemples sont nombreux. Amusez-vous à en trouver autour de vous !
Pour y voir plus clair, l’ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’Energie, a édité un Guide anti Greenwashing, qui permet de comprendre ce phénomène mais aussi d’aider les entreprises à calculer l’impact de leur communication.
Texte : Clara Recordier. Photo : iStockphoto.