Quand l’enfant est-il propre ?

C’est relativement variable. En général,la propreté diurne est acquise par l’enfant autour de 3 ans, et la propreté nocturne met un peu plus de temps. Cela dépend aussi de la maturation psychologique et physiologique du tout-petit : pour être propre, l’enfant doit être prêt dans son corps et dans sa tête. C’est pourquoi il ne faut pas s’inquiéter si le jeune enfant n’est pas propre avant son entrée en maternelle. Laissez-le aller à son rythme, sans trop le solliciter.

Comment accompagner au mieux son enfant dans l’acquisition de la propreté ?

Le plus important est que vous permettiez à votre enfant de découvrir par lui-même le fonctionnement de son propre corps afin qu’il ne devienne pas dépendant de vous. Cela implique de lui enlever la couche (sauf s’il la réclame) et d’accepter qu’il y ait de petits accidents. Bien entendu, vous pouvez lui demander de temps en temps s’il a envie, mais il ne faut pas en faire une obsession, au risque que l’enfant ressente votre stress et s’oppose à vous en faisant ses besoins partout dans la maison. Ne l’installez donc pas de force sur le pot, mais accompagnez-le en douceur afin de l’aider à acquérir la confiance dont il a besoin pour atteindre cette étape de développement. Même s’il ne fait que jouer avec son pot et qu’il le met sur la tête comme un chapeau, laissez-le faire, puis expliquez-lui ensuite à quoi cet objet sert. Dites-lui qu’il reste à sa disposition quand il le souhaite et à un endroit précis ! Car il est important de ne pas mettre le pot au beau milieu de la salle à mangeret de profiter de ce moment d’apprentissage pour aborder la question de l’intimité et de la pudeur. Il faut que le tout-petit comprenne qu’il y a un lieu dédié à ses besoins (les toilettes ou la salle de bains, par exemple), où vous n’irez pas vérifier ce qu’il se passe à longueur de temps. Néanmoins, restez proche de votre enfant et, surtout, félicitez-le lorsqu’il fait dans son pot, car il a besoin de reconnaissance. S’il n’en a pas assez, quel intérêt trouvera-t-il à reproduire cette prouesse à l’avenir ? En contrepartie, ne vous énervez pas s’il y a un accident, rassurez-le, au contraire, en lui disant que cela peut arriver et qu’il n’en reste pas moins grand !

L'enfant et la propreté / dossier de parents
© Clothilde Delacroix
Pourquoi un enfant met-il souvent plus de temps à être propre pour les selles ?

Pour certains enfants, se séparer de ses matières fécales peut être très angoissant. Un tout-petit n’a pas tout de suite conscience de son unité et de ses limites corporelles. Ainsi, lorsqu’il voit ses selles passer du dedans au dehors, il peut se demander s’il ne va pas se vider complètement. C’est pourquoi il peut avoir besoin de garder la couche un certain temps. En revanche, si l’enfant n’est toujours pas propre au-delà de 4 ans, cela traduit souvent une angoisse qui nécessite d’être traitée par un professionnel, afin d’éviter de quelconques répercussions sur son développement.

Un enfant peut-il régresser ?

Un enfant peut ne plus être propre du jour au lendemain et revenir à une étape de développement connue et maîtrisée pour se sentir en sécurité, surtout lorsqu’un évènement vient le perturber. À la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, par exemple, la stabilité de l’enfant est souvent ébranlée. Et comme il n’a pas encore la capacité d’exprimer ses émotions avec des mots, il réagit avec son corps ! Si cela ne dure qu’un mois, il ne faut pas s’inquiéter. Au-delà, n’hésitez pas, encore une fois, à consulter !

© Oksana Kuzmina/Adobe Stock.

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L’hygiène naturelle infantile

L’HNI est une pratique très ancienne et universelle. Elle consiste à se passer des couches dès la naissance et à repérer les signes lorsque bébé exprime des besoins d’élimination, afin d’intervenir à temps pour lui permettre de se soulager. La communication, la patience et la disponibilité des parents sont les clés de cette méthode, qui permet à l’enfant d’acquérir la propreté plus sereinement et souvent plus précocement !

À l’extérieur ou à la maison : même combat !

Les parents doivent donner leurs directives à la crèche ou aux assistantes maternelles. Si vous commencez l’apprentissage de la propreté chez vous, les professionnels doivent se coordonner à vous et s’adapter à votre façon de faire. En revanche, si vous utilisez un pot et que la crèche ou la nounou se servent d’un réducteur de toilettes, ce n’est pas très grave, même si le pot est moins impressionnant pour l’enfant dans un premier temps.

Entre 3 800 et 4 800

C’est en moyenne le nombre de couches jetables dont bébé a besoin jusqu’à l’acquisition de la propreté.

Dossier réalisé par Marie Greco.