L’entrée en maternelle est une étape importante pour les enfants… mais aussi pour vous, chers parents ! Laurence Rameau, puéricultrice, répond à vos questions et vous donne les clés pour vous préparer à ce grand changement.

J’ai peur que mon enfant ne parvienne pas à faire la sieste…

Faire la sieste dans un nouvel environnement de sommeil est un apprentissage qui ne se fait pas du jour au lendemain : il faut se repérer dans le dortoir, savoir où est son lit et suivre un rituel collectif spécifique. C’est pourquoi il ne faut pas tout de suite décréter que ce n’est pas fait pour votre enfant. Et s’il ne fait pas la sieste habituellement à la maison, cela reste un temps de calme et de socialisation qui lui est bénéfique. En revanche, s’il est dormeur et qu’après plusieurs tentatives vous vous apercevez qu’il n’arrive toujours pas à faire la sieste à l’école, alors mieux vaut, si vous en avez la possibilité, le laisser dormir à la maison ou chez une assistante maternelle. Mais, contrairement à ce que l’on peut penser, la majorité des enfants dorment très bien à l’école, d’autant que les objets de réassurance, tels que la tétine ou le doudou, sont acceptés.

Comment savoir s’il mange bien à la cantine ?

Le moment de la cantine peut être complexe pour votre enfant : l’environnement est bruyant, le temps passé à table peut être long et il ne connaît pas les professionnels (souvent ATSEM) qui l’accompagnent sur ce temps-là et qui peuvent changer d’un jour à l’autre. Mais le plus difficile pour le tout-petit reste d’intégrer la notion de groupe, qu’il ne comprend pas encore et au sein duquel il peut se sentir perdu. Avant l’école, un enfant gardé par ses parents ou une assistante maternelle a vu son individualité être respectée pendant les repas. Il savait à quelle personne se fier sur ce temps-là, ce qui n’est plus le cas dorénavant. Néanmoins, un enfant parviendra, petit à petit, à se rassurer, en étant toujours accompagné des mêmes enfants. Mais cela peut prendre un peu de temps.

Que se passe-t-il si mon enfant a un petit accident ?

Pas d’inquiétude, la capacité à retenir ses sphincters n’est plus un critère pour entrer à l’école. Cela n’a pas de sens d’ailleurs : Françoise Dolto se demandait quel était le lien entre le savoir et la propreté, d’autant que cette maîtrise ne s’apprend pas, mais est physiologique. C’est pourquoi, si votre enfant a de petits accidents, il faut éviter de revenir dessus en lui demandant de faire attention les prochaines fois : de toute façon, il va finir par comprendre comment cela fonctionne, il lui faut juste du temps. En revanche, vous pouvez prévoir un change et choisir des vêtements faciles à mettre et à enlever, afin de ne pas ajouter une difficulté supplémentaire lorsqu’il doit aller aux toilettes.

Comment se passe la communication avec l’équipe de l’école ?

La communication avec les professionnels n’est pas quotidienne, à la différence de la crèche par exemple. Toutefois, il est possible, le matin ou le soir, de glisser quelques mots à l’enseignant si vous souhaitez lui faire part d’une information. Si vous avez des inquiétudes sur les apprentissages de votre enfant ou sur son bien-être à l’école, vous pouvez également prendre un rendez-vous. Mais sachez que des bilans réguliers sont effectués par l’équipe pédagogique, pour vous permettre de pointer les évolutions ou difficultés de votre tout-petit, afin de pouvoir agir si besoin.

Découvrez aussi : La vie à l’école – côté psy

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Pour en savoir plus

Se préparer pour l’école, Laurence Rameau, First éditions, 12,50 €.

L’école maternelle, Stépahnie Ledu, Milan éditions, 7,90 €.

Dossier réalisé par Marie Greco.