« Après avoir été serrés comme des sardines dans ces rames de métro, c’est drôle de savoir que maintenant de vraies sardines en ont pris possession ! »
C’est le photographe américain Stephen Mallon qui s’amuse de la situation. Il expose à la Kimmel Gallery de New York les images qu’il a prises entre 2008 et 2010, au moment où la compagnie des transports de la ville de New York a décidé de jeter à l’eau 2 500 rames de métro.
Après 40 ans de bons et loyaux services, voilà une manière originale de servir encore ! Désossées, débarrassées de leurs roues, portes et fenêtres, elles reposent maintenant au fond de l’Océan Atlantique au large des côtes des états du Delaware à la Caroline du Sud. Elles se sont transformées en autant de maisons pour les poissons et les espèces marines qui ne pouvaient jusqu’alors se cacher que dans le sable.
Les responsables de ce projet espèrent que ces nouveaux récifs attireront de nouveaux poissons (marlin, thon, dauphin), des moules, des crevettes, des crabes car les wagons de métro offrent maintenant une protection contre les prédateurs, comme le faisaient les épaves de bateau jusqu’alors.
D’après l’agence américaine de protection de l’environnement, le largage de ces rames de métro présente un risque très faible de pollution et permettra de diversifier l’habitat des espèces marines de la région.
Exposition du 6 février au 15 mars à la Kimmel Gallery de New York (www.nyu.edu)
www.stephenmallon.com (rubrique Next Stop Atlantic).
Texte : Pascal Alquier.