Voici l’histoire d’une patate qui sait résister au sel !
La mer, les marais salants : voilà le paysage qui entoure la ferme de Marc van Rijsselberghe, un agriculteur qui vit sur l’île de Texel, au nord des Pays-Bas. Il a donc eu l’idée de faire d’un handicap, un atout ! Il utilise l’eau de mer disponible en la diluant pour arroser une partie de ses plantations de pommes de terre. Avec l’aide du docteur Arjen de Vos de l’Université libre d’Amsterdam, il a pu commencer à tester son idée et ça marche !
Son projet, parmi 590 présentés, a même été retenu par le Prix USAID (1) qui est chargée du développement économique et de l’assistance humanitaire dans le monde.
Car le problème de la disponibilité de l’eau douce se pose partout sur notre planète : 250 millions de personnes vivent déjà dans des zones de sécheresse et le réchauffement climatique ne va pas arranger les choses. Un pays comme l’Arabie Saoudite produit par exemple 70 % de son eau potable par dessalement, mais la méthode s’avère très coûteuse. Les pays pauvres, parfois inondés par les eaux de mer, ne peuvent lutter contre l’invasion du sel.
La méthode de Marc van Rijsselberghe pourrait aider à changer la situation. Des plants de ses pommes de terre sont déjà partis pour le Pakistan. Les scientifiques étudient leur faculté d’adaptation au climat local. Si les résultats sont positifs, cette super patate pourrait aider à résoudre une partie des problèmes de faim dans le monde.
(1) Agence des États-Unis pour le développement international.
Texte : Pascal Alquier. Photo : iStock.