L’abeille européenne, ou abeille mellifère, est jaune et noire, munie de deux antennes et d’un dard. Elle possède deux paires d’ailes, des usines à cire de part et d’autre de ses ailes et des corbeilles à pollen. Et surtout, elle produit du miel. Miam ! Partons ensemble à la découverte des abeilles, en regardant cette vidéo très complète et amusante, réalisée par notre partenaire Bioviva.
Les abeilles font partie des invertébrés, de la classe des insectes et de l’ordre des hyménoptères. On dénombre 198 000 espèces dans ce groupe, réparties en 91 familles.
Chez les abeilles, les rôles sont bien définis. On retrouve ainsi 3 castes : la reine, les ouvrières et les faux bourdons.
La reine
La reine mesure 22 mm et a une durée de vie de 5 à 7 ans. Plus longue et plus sombre, elle est exclusivement nourrie avec de la gelée royale. Son rôle ? Passer sa vie à pondre. Elle est fécondée une fois dans sa vie par 5 à 6 faux bourdons. Elle peut alors stocker dans sa spermathèque jusqu’à 6 millions de spermatozoïdes. Après 3 jours et demi de gestation, la reine dépose les œufs dans des alvéoles. Si l’ovule est fécondé, il donnera naissance à une ouvrière, sinon à un faux bourdon. Au printemps, la reine peut pondre jusqu’à 1 500 œufs par jour ! Et donner vie jusqu’à 50 000 abeilles en une saison.
Les ouvrières
Elles sont plus petites que la reine (12 mm de longueur, avec une durée de vie de 56 jours) et plus énergiques. Les ouvrières s’occupent de construire et nettoyer les alvéoles, de nourrir les larves d’abeilles et les mâles, défendre la ruche, aller chercher le nectar sur les fleurs. Elles commencent leur vie en travaillant dans la ruche. Puis, au bout de 3 semaines, les ouvrières deviennent des butineuses. Elles peuvent alors visiter entre 500 et 1 000 fleurs par jour.
Les mâles ou faux bourdons
Les mâles n’ont pas de dard et une trompe trop petite pour s’alimenter en butinant du pollen. C’est pour cette raison qu’ils sont nourris par les ouvrières. Ils mesurent 20 mm et ont une durée de vie de 4 à 5 semaines. Ils ressemblent à une ouvrière en plus grand, et n’ont qu’un rôle : assurer la reproduction. S’ils arrivent à féconder la reine, leur appareil génital reste accroché et ils meurent juste après l’accouplement.
La fabrication du miel
Pour fabriquer du miel, il faut du pollen et des abeilles. En rentrant à la ruche, les abeilles confient leur sac à pollen à une ouvrière, qui dépose le liquide dans une alvéole. Pour le faire arriver à maturation, le liquide est alors ventilé par les ailes des ouvrières. Ainsi l’eau qu’il contient s’évapore et le miel est alors prêt. Pour le conserver, les ouvrières fabriquent de la cire produite par des glandes situées sous l’abdomen. Elles s’en servent pour boucher les alvéoles contenant le miel arrivé à maturité. Le miel sert à nourrir les larves qui se développent, ainsi qu’à nourrir la colonie pendant l’hiver.
La répartition des abeilles
À l’origine, les abeilles mellifères proviennent d’Europe et d’Asie. Mais grâce aux hommes qui les ont emmenées avec eux pour déguster leur miel, elles ont colonisé presque tous les continents.
La communication des abeilles
Les 4 espèces du genre Apis (Apis dorsata, Apis florea, Apis cerana, Apis mellifera) communiquent en dansant ! Elles peuvent ainsi indiquer une source de pollen à leurs congénères en effectuant des mouvements qui ressemblent à une danse.
Les prédateurs des abeilles
L’abeille a de nombreux prédateurs naturels. Par exemple, les oiseaux, les guêpes ou les frelons en sont très friands. Mais à cela s’ajoutent les pesticides, la pollution de l’air, la réduction de leur habitat…
L’UICN classe l’abeille mellifère comme espèce non menacée. Mais faute de données suffisantes, on estime que plus de 30 % des colonies disparaissent en France.
L’abeille, sentinelle de la biodiversité
Il faut rester vigilant et contrôler les populations d’abeilles, car il s’agit d’insectes essentiels à l’équilibre de nos écosystèmes, de notre agriculture et, plus largement, de notre sécurité alimentaire. Leur rôle de pollinisatrices fait d’elles de véritables sentinelles de la biodiversité. Sans pollinisation, la flore chuterait drastiquement et cela entraînerait une diminution de la faune dépendante de ces végétaux… jusqu’à nous menacer, nous humains. Donc, protéger l’abeille, c’est aussi protéger l’humain.
Pour protéger les abeilles :