Bzzz, bzzz ! Les osmies sont des abeilles solitaires, qui ne vivent pas en colonie. Et si tu leur donnais un petit coup de pouce ?
Abeilles sociales et solitaires, c’est pas pareil !
Sur les 20 000 espèces d’abeilles répertoriées dans le monde, seules quelques-unes sont sociables. Ce sont les abeilles mellifères, que tu as sûrement déjà vues s’activer sur des fleurs pour en récolter le pollen ! Domestiquées par les humains depuis l’Antiquité, elles sont élevées dans des ruches où elles forment de vraies sociétés dominées par une reine, où chaque abeille joue différents rôles au cours de sa vie.
Mais la plupart des abeilles sont au contraire, solitaires. Elles n’ont pas de reine et ne fabriquent pas de miel. Ces abeilles vivent dans du bois mort, dans les plantes à tiges molles ou dans le sol. Les adultes se nourrissent du nectar recueilli sur les plantes. Elles pondent leurs œufs dans des petites cavités. Chacune sera équipée par la mère de pollen et de petits insectes qui serviront à nourrir la larve au cours de son développement.
Tout comme les abeilles mellifères, les abeilles solitaires contribuent à la pollinisation des plantes, elles sont donc très utiles ! Hélas, comme tous les insectes, leur nombre est en chute libre, principalement à cause de l’utilisation des pesticides sur les cultures par les humains.
Comment reconnaître les abeilles solitaires ?
Tu reconnaîtras sans peine l’abeille charpentière, ou xylocope, qui est noire avec des reflets métalliques, mesure 2 à 3 centimètres de long et émet un bourdonnement très sonore en volant – n’aie pas peur, elle n’est pas agressive ! L’abeille maçonne, ou osmie cornue est plus petite, de 1 à 1,5 centimètres de long pour les femelles. Son abdomen est roux et poilu, et elle a des petites cornes au bas des yeux. Les mâles ont des poils blancs sur la face. Elle est bien plus grosse que l’abeille mellifère qui ne mesure que 11 à 13 millimètres de long.
Comment aider les abeilles solitaires ?
Conseille à tes parents de ne pas utiliser de pesticides dans leur jardin, si vous en avez un, et de laisser un coin « sauvage », non tondu, où les plantes poussent librement. Début mars, les osmies cherchent de petites cavités pour y faire leur nid et y pondre leurs œufs. Donne-leur un coup de main !
• Confectionne des fagots de tiges creuses (bambou, roseau, fenouil, sureau, framboisier…) d’environ 1,2 centimètre de diamètre pour 10 centimètres de long.
• Bouche une des deux extrémités avec de la boue et laisse sécher. Elles iront pondre au fond.
• Accroche ton fagot à l’abri des intempéries, face au soleil du matin, à 50 centimètres du sol.
Ouvre l’œil, car les osmies sont parmi les premières abeilles à s’activer dès fin février. Les as-tu déjà aperçues ?